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A Bruxelles, le vieux serpent de mer de l’unanimité refait surface

Certains sujets au sein de l’Union européenne, comme la Chine et la Russie, sont moins favorables à l’unanimité et sont susceptibles de recevoir un veto. 243342351/Rawf8 - stock.adobe.com

ANALYSE - La Hongrie a mis son veto sur plusieurs dossiers de politique étrangère. Une manoeuvre qui affaiblit les messages de l’Union européenne.

La remise en cause de l’unanimité est un serpent de mer pour l’UE. Il a refait surface récemment, alors qu’un État membre - la Hongrie - a mis son veto à la condamnation de la répression par Pékin du mouvement démocratique à Hongkong, puis à un appel au cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, affaiblissant du même coup les messages de l’Union et renvoyant l’image d’un bloc incapable de faire front commun sur les sujets de politique étrangère. Dès qu’il est question de la Chine ou de la Russie, parvenir à l’unanimité devient un chemin de croix. À moins que les puissances en question y mettent vraiment du leur dans les provocations, comme ce fut le cas avec l’emprisonnement d’Alexeï Navalny après son séjour à Berlin.

À entendre certains, il suffirait d’en finir avec ce que Yves Bertoncini, président du Mouvement européen, appelle «l’unanimité cheval de Troie des puissances extérieures» et d’en venir à la majorité qualifiée (55% des pays représentant 65% de la population). «Nous ne pouvons…

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8 commentaires
  • aditec

    le

    @ azincourt
    "Ca ne serait pas un fonctionnement. Ca serait une dictature franco-allemande." Je n'y crois pas. L'Allemagne et la France sont des rivales européennes qui ne sont d'accord que dans très peu de domaines. La France est le représentant du sud, l'Allemagne le représentant du nord. Nos mentalités et nos attitudes sont largement incompatibles les unes avec les autres. Il suffit de regarder la situation dans la zone euro. Il y a ici un fossé entre le nord et le sud. La France, en tant que membre du Club Med, profite de la majorité formelle du sud pour servir ses propres intérêts aux dépens des Européens du Nord - surtout aux dépens de l'Allemagne et de ses citoyens. Par conséquent, si le principe majoritaire est introduit, il n'y aura pas de leadership consensuel entre l'Allemagne et la France. La France tentera plutôt d'étendre à son avantage la situation de la zone euro à l'ensemble de l'UE. Pour cette raison - et uniquement pour cette raison - je rejette les décisions majoritaires dans le domaine de l'UE. Ils ne conduisent pas à plus de démocratie, mais à la suppression des intérêts d'autres États. Les décisions majoritaires sont appropriées pour les États démocratiques, mais pas pour les organisations d'États rivaux.

  • aditec

    le

    @ marioncobretti
    "Si le message de l'UE consiste à faire la promotion du mouvement LGBT qui veut imposer son mode de vie aux hétéros..." Personne ne veut imposer quelque chose à quelqu'un. Je suis une personne hétéro fidèle et pratiquante, mais j'accepte aussi les relations homosexuelles. Le roi de Prusse Frédéric le Grand a dit un jour : « Dans mon pays, chacun peut être sauvé selon son propre style. Il doit juste être un bon citoyen et payer des impôts. Ce principe devrait également s'appliquer aujourd'hui et dans l'UE. Le temps des chasses aux sorcières appartient à une sombre époque européenne. Nous ne devrions pas les laisser revenir à la vie. Les États qui n'acceptent pas nos normes libérales n'ont pas leur place dans l'UE. Il ne devrait y avoir aucun compromis !

  • aditec

    le

    L'UE est une assemblée de peuples qui continuent de se heurter à l'envie et à la méfiance. Les Européens manquent du lien unificateur d'une nation. Bien que l'on parle beaucoup de partenariat européen, de solidarité européenne et de points communs européens, chaque nation essaie plus ou moins systématiquement de tirer le meilleur parti de la communauté européenne. C'est pourquoi je suis absolument contre les décisions majoritaires, surtout si elles ne font pas référence à la taille d'un pays et à sa contribution financière à l'UE. La situation dans la zone euro est un exemple redoutable pour moi. Ici, tous les États ont le même poids des voix - qu'ils n'aient qu'un demi-million d'habitants comme Malte ou environ 83 millions d'habitants comme l'Allemagne. Bien que l'Allemagne soit la plus peuplée de tous les pays de la zone euro, qu'elle ait apporté la monnaie la plus précieuse à l'euro et soit le stabilisateur financier de la zone euro, l'Allemagne est en fait exclue de la politique monétaire de la zone euro. Ici, les États du Club Med, menés par la France, prennent des décisions à leur profit et au détriment de l'Allemagne et de ses citoyens. Je refuse d'introduire ce modèle antidémocratique dans toute l'UE. Pour moi, le droit de veto de l'État individuel est une garantie de souveraineté nationale.

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